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U

N GUIDE PAR TOUS ET POUR TOUS

.

I

NTERAGIR AVEC UN ÉTUDIANT AYANT UN COMPORTEMENT PERTURBATEUR

30

G

ÉNÉRALITÉS

(

SUITE

)

4.

L’autorité

doctrinaire inhibe

les

apprentissages.

Il n’est pas possible d’apprendre lorsque des affects

négatifs sont activés.

Un enseignant ayant une autorité doctrinaire obtiendra

certes une classe disciplinée, mais est-ce que les

étudiants feront de grands apprentissages (Proulx, 1993 :

260).

5.

L’absence

d’autorité ou le

laisser-faire inhibe

aussi les

apprentissages.

Le laisser-faire des comportements perturbateurs

entrave le bon déroulement de l’enseignement et celui

des apprentissages des étudiants, car les conditions ne

favorisent pas un environnement stimulant (Proulx, 1993 :

261).

Les étudiants ont besoin d’un modèle structurant, de

règles minimales à suivre, de même que des valeurs

précises auxquelles ils pourront adhérer.

En cette absence, l’étudiant ne fera que le minimum et

il y aura peu d’apprentissages substantiels, puisque le

dépassement de soi ne sera pas valorisé.

6.

L’autorité de

coopération

garantit le mieux

des

apprentissages

efficaces.

À l’opposé de l’autorité doctrinaire (où rien n’est permis)

et de l’autorité permissive (où tout est permis), l’autorité

de coopération (ou autorité démocratique) est un juste

équilibre.

Avec l’autorité de coopération, les étudiants

connaissent ce qui est attendu de leur part envers le

groupe (enseignant et collègues de classe).

L’autorité de coopération produit un effet positif sur

l’efficacité des apprentissages (Proulx, 1993 : 261).

7.

Pour s’exercer

efficacement,

l’autorité de

coopération doit

s’appliquer dans

une pédagogie de

contrat/d’entente.

L’autorité de coopération doit s’élaborer autour d’une

pédagogie de contrat ou d’entente commune de

règles de fonctionnement en classe.

L’enseignant doit rechercher une entente commune

(verbale ou écrite) à l’égard d’un environnement de

classe favorable à la réalisation des enseignements et

des apprentissages.

L’enseignant doit s’entendre d’un commun accord

avec ses étudiants sur les exigences et les règles de

fonctionnement pour l’enseignement et l’apprentissage

(Proulx, 1993 : 261) et convenir avec eux d’une marche

à suivre pour s’assurer de l’application de l’entente et

des sanctions.

8.

La cohésion

institutionnelle par

le soutien de la

mission éducative.

L'intérêt de la gestion de classe pour Gauthier et coll.

(2003) ne résiderait-il pas dans le développement de la

responsabilité personnelle et sociale des étudiants ?

La mission d'un cégep n'est-elle pas aussi d'éduquer à la

citoyenneté (Rolland, 2000) de par le développement

des compétences liées au savoir-être (Conseil supérieur

de l'éducation, 1997-98).