

U
N GUIDE PAR TOUS ET POUR TOUS
.
I
NTERAGIR AVEC UN ÉTUDIANT AYANT UN COMPORTEMENT PERTURBATEUR
12
L
ES APTITUDES DE L
’
ENSEIGNANT
(
SUITE
)
4.
R
EGARD DIRECT
:
VISION DE
TOUS LES
ÉTUDIANTS DANS
UNE CLASSE
L’enseignant doit savoir regarder dans la classe, observer et
interpréter les divers mouvements et ainsi voir en permanence
l’ensemble des étudiants, quelle que soit la disposition des
tables, sans perdre de vue chaque individu du groupe, et
savoir réagir à leurs attitudes (MEESR, 2011 : 13).
S’exercer à balayer continuellement la classe du regard et à
regarder les étudiants est efficace pour démontrer que
l’enseignant contrôle la situation (Charles, 1997 : 160, cite
Jones 1979) :
Éviter la tendance à regarder par-dessus la tête des
étudiants ou entre deux étudiants, ou encore, à
parcourir rapidement la classe des yeux sans fixer qui
que ce soit (Charles, 1997 : 160, cite Jones 1979).
Éviter également la tendance de regarder plus ou moins
devant vous, ce qui empêche d’observer ce que font les
étudiants assis dans le fond ou sur les côtés de la classe
(Charles, 1997 : 160, cite Jones 1979).
Soyez conscient du fait qu’il est plus facile de ne regarder que
deux ou trois étudiants qui se conduisent de façon
appropriée, mais en ne prêtant aucune attention à ceux qui
suivent plus ou moins bien (Charles, 1997 : 160).
5. M
AINTIEN
CORPOREL
Une posture droite et un maintien assuré renvoient à des
qualités de meneur, de leader. Une posture affaissée et des
mouvements ralentis sont des indices de résignation ou de
crainte. La posture et le maintien constituent aussi des moyens
très efficaces de faire sentir son autorité (Jones dans Charles,
1997 : 161-162).
Les étudiants « détectent et interprètent rapidement le
langage gestuel de leur enseignant. Ils sont capables de dire
si l’enseignant se sent bien, responsable, malade, intimidé ou
fatigué, ainsi que s’il s’intéresse ou non à eux (Jones dans
Charles, 1997 : 161-162).
Les enseignants efficaces ont tendance à se tenir bien droits
et à se déplacer avec assurance, et ce, même lorsqu’ils sont
tristes ou fatigués. Et lorsque l’enseignant est « souffrant », il est
préférable de le dire à ses étudiants et de leur demander
d’être plus coopératifs et tolérants (Jones, 1979).