Journal L'oisif - Printemps 2019

13 arts D epuis le début des an- nées 2000, The Walt Disney Company est en essor. Avec l’achat de Pixar en 2005, de Marvel en 2010, de Lucasfilm en 2012 et de 21st Century Fox en mars dernier, Disney détient maintenant les plus grands noms de l’industrie. Ce dernier ajout soulève la ques- tion : est-ce que Disney finira par avoir le monopole sur le cinéma américain ? Bien évidemment, la compagnie a déjà un poids énorme dans la balance avec des films comme Star Wars et Avengers . Ces blockbusters sont aimés de plu- sieurs et ne cessent de gagner en popularité. Au Québec, le principe de mo- nopole est présent sous un autre aspect : les subventions données sont rares. Le Québec est rempli de gens talentueux et le potentiel se fait beaucoup voir dans les festivals et les concours. Cepen- dant, l’industrie du cinéma ne manque pas de talent, mais bien de budget. Elias Djemil-Matassov, un réa- lisateur et photographe québé- cois ayant étudié au Cégep de Chicoutimi en Arts et lettres, a dû, comme plusieurs autres, faire ses preuves dans le domaine. Maintenant installé à Québec, il vit bien de son art et compte poursuivre dans le milieu. Mal- gré le futur incertain que ce mode de vie apporte, l’amour du cinéma l’emporte sur tout. Par rapport à nos voisins amé- ricains, M. Djemil-Matassov pense que le fait que Disney prenne autant d’expansion n’est pas nécessairement quelque chose de mal. «En fait, tout monopole n’est pas une bonne chose que ce soit au niveau culturel, industriel ou finan- cier, mais il faut voir concrètement ce qui en est. Parmi toutes les com- pagnies que Disney détient, elles ne seront pas toutes dédiées aux blockbusters.» En effet, Disney est un maître dans les films d’animation et de « héros », mais ces dernières ac- quisitions, telles que Fox, entraî- neront ces studios à diversifier leur contenu. L’ANNONCEDEDISNEY+ M. Djemil-Matassov a relevé un autre point important qui fait beaucoup jaser ces derniers temps : Disney+. The Walt Dis- ney Company a décidé de se lancer dans le streaming , qui gagne en popularité depuis les dernières années, entre autres avec Netflix. Le cinéaste renchérit en disant : « Le bon côté de la chose, c’est que tout cela vient chambouler Netflix qui détenait une sorte de monopole par rapport au strea- ming. Tout cela peut apporter une diversification, ce qui est une bonne chose. » Tranquillement, Disney dépouil- lera Netflix des films lui appar- tenant. Sur Disney+, on aura ac- cès à tout le contenu de Marvel, Lucasfilm, National Geographic, Pixar et même à toutes les sai- sons des Simpson . Avec un tel programme à son agenda, Dis- ney fera des heureux, mais obli- gera peut-être ses compétiteurs à se renouveler ou même à baisser leur prix. Disney à la conquête du cinéma La nouvelle plateforme, Disney+, annoncée par TheWalt Disney Company offrira tout le contenu de Marvel, Lu- casfilm, National Geographic, Pixar et même toutes les saisons des Simpson , ainsi que du contenu original tel que The Mandalorian , une série se déroulant dans l’univers de Star Wars . Photo tirée d’Internet AMY BOULAY ANALYSE

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