L'oisif - Journal Étudiant - 1ere Édition

2 - L’OISIF | Édition 1 | 20 décembre 2018 Érika Maltais Arts, lettres et communication - 2 e année L’autre soir, ça faisait deux heures et six minutes que je ne dormais pas. Deux heures et six minutes où j’avais tout essayé. J’étais passé par les exercices de respiration, la petite marche dans la maison, le verre d’eau, les petits biscuits soda pour tapisser l’estomac. Ce n’était pas la première fois que je ne dormais pas, mais c’était la première fois que c’était si long. J’étais déjà en train de prévoir à quel point ma journée du lendemain serait pénible quand je me suis mise à penser, mais penser pour vrai, là. Avant, quand on était petits, on voulait toujours se coucher plus tard. On luttait de toutes nos forces contre le sommeil. Éditorial 2 Environnement 3 Judiciaire 5 Politique 7 Sports 10 Divertissement 12 C’est peut-être pour ça aujourd’hui que ce n’est plus aussi naturel. On ne voulait jamais dormir, et surtout, on ne pensait vraiment pas au lendemain. On ne voulait tellement pas dormir qu’on en faisait des concours. Je me souviens quand on revenait du congé des Fêtes. On voulait être la personne qui s’était couchée le plus tard. Comme si le fait de s’être couché tard était ce qui avait rendu notre Noël aussi beau. Parce que, oui, dans le temps, Noël c’était beau. C’était magique même. Et au fur et à mesure qu’on a grandi, la magie s’est dissipée, et on s’est divisés en deux clans. Ceux qui tentent désespérément de rattraper l’esprit de Noël qui s’enfuie et se cache de plus en plus chaque année, et ceux qui ont abandonné et à qui cette fête donne envie de s’ensevelir sous un gros banc de neige. Qu’est-ce qui a bien pu se passer? Est-ce que c’est seulement nous, ou nos parents aussi? Déjà qu’en vieillissant les problèmes trop nombreux tendent à dissiper la joie qui pourrait être tout autour de nous, on devrait peut-être essayer de préserver ces choses si simples qui répandent du bonheur sur leur passage. Peut-être me traiterez- vous de rêveuse, mais j’ose croire qu’ensemble, on pourrait raviver cette magie d’antan. Faisons un pacte. Autant pour nos futurs enfants que pour nous-mêmes, tentons de préserver et de partager cette flamme que peut allumer en nous la magie, autant durant le mois de décembre que pendant toute l’année. SOMMAIRE Éditorial J’AIMERAIS VOIR MAMAN EMBRASSER LE PÈRE NOËL... Érika

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